
Juste avant le week-end, j'ai reçu mon enveloppe officielle pour les élections européennes de dimanche prochain, qui contenait les bulletins et les professions de foi des (nombreuses) listes en lice pour la région Est.
En citoyen consciencieux, j'ai passé en revue ces professions de foi pour me faire une idée ou confirmer ce que je connaissais des programmes des différents partis ou groupements.
J'ai quand même tiqué, en découvrant les trois premiers engagements de l'une des listes :
- Non à l'adhésion de la Turquie (Comme si c'était l'un des enjeux essentiels de cette élection parlementaire)
- Préférence communautaire (Ou, dit autrement, Préférence nationale à l'échelle européenne)
- Lutte contre l'immigration clandestine
Le projet pour l'Europe de l'UMP présenté en ligne est certes plus "européen" que ça, et se rengorge notamment de la Présidence française de l'Union européenne pendant six mois en 2008, mais la profession de foi c'est bel et bien le document que reçoivent tous les électeurs et celle-ci confirme ce que l'on savait : si Jean-Marie Le Pen a effectivement été battu à la Présidentielle de 2002, c'est bel et bien le programme du Front National qui est mis en application sous l'autorité de Nicolas Sarkozy depuis son élection en 2007, à commencer par la création d'un Ministère de l'Immigration et de l'Identité Nationale.
Pour information, les trois premiers points exposés dans les professions de foi du Front national (Protectionnisme européen,Préférence nationale et communautaire, Refus de l'impôt européen) et de Libertas, qui regroupe le Mouvement pour la France et le CPNT (Europe des nations sans la Turquie, Europe démocratique, Protectionnisme européen), sont moins outranciers et plus dans le sujet que la Majorité Présidentielle, qui se situe donc bien à la droite de l'extrême-droite.